Question :
Quels sont les enjeux de la finalité de l’école en éducation civique ?
Réponse :
La finalité de l’école en éducation civique se définit dans la socialisation et
la formation de la personnalité.
L’éducation
civique est un enseignement qui forme les apprenants aux principes et règles de
vie individuelle et collective, nécessaire pour la socialisation et
l’intégration sociale[1].
L’éducation civique ou éducation morale
est un élément clé de l’école dans la mesure où elle forme à la moralité
individuelle et citoyenne.
La finalité de l’école renvoie à la question du
sens, du pourquoi de l’école. La finalité est définie en terme « des desseins, des grandes
espérances qui relèvent presque d’une vision utopiques de l’avenir », c’est
aussi « les aspirations les plus hautes exprimées dans les termes
généraux »[2].
La finalité de l’école en civisme se définit comme le but, l’utilité de l’école
dans la formation morale et citoyenne de l’apprenant. Celle-ci repose dans la
socialisation et la formation de la personnalité.
La socialisation est « un processus par lequel
les individus identifient, apprennent, expérimentent et intériorisent les
valeurs, normes et codes symboliques de leur groupe social »[3].
La socialisation se réalise à l’école à travers l’enseignement civique qui
construit l’être social de l’apprenant grâce à l’apprentissage du savoir vivre- ensemble. La formation du moi
social permet l’intégration qui est le processus individuel d’incorporation
dans la cité, à travers la formation d’une conscience commune, d’une même
culture, la recherche d’un même but et l’interaction des uns envers
les autres[4].
Cette intégration permet la cohésion sociale dans l’unicité et la
diversité en réduisant les relations
d’inégalité.
La formation de la
personnalité intellectuelle et morale : toute société a besoin des
citoyens qui participent à son progrès. C’est ainsi que l’école à travers le
cours de civisme construit l’être individuel en formant à l’ouverture à
l’altérité, l’intégration de certaines valeurs éthiques (goût de l’effort,
contrôle de soi, modération de ses désirs, sens du bien commun, etc.) en vue de
former des citoyens libres, responsables d’eux –mêmes et de l’autre, capable de
raisonner et d’exercer l’esprit critique. Car
comme dit John Dewey: « the
attainments of freedom is the goal of political history »[5]. C’est
dans cette perspective que l’école ouvre la voie à l’autonomie et à la liberté
en formant à la démocratie.
En conclusion, l’école a pour vocation d’être un lieu
démocratique ouvert à tous où l’égalité des chances est prônée. Elle est le
support incontournable de toute politique de l’éducation qui veut réaliser ses
objectifs, forger des citoyens qui participent à la vie de leur cité. L’école
dans le cadre de l’éducation civique a une finalité directe et indirecte dans
la mesure où elle contribue à la construction de l’être social par la
socialisation et de l’être individuel
par la formation de la personnalité intellectuelle et morale. Cette finalité
double s’impose aux éduqués pour qu’ils vivent et intègrent en eux le savoir vivre ensemble dans la responsabilité,
l’ouverture, le respect de la chose commune et en participant à la vie de la
cité.
[1] Cf. Dictionnaire encyclopédique de l’éducation
et de la formation, Paris, 1998,
Edition Nathan, p. 185.
[2] J. A. LAUWERYS & R. COWEN, Finalité de l’éducation, Paris, 1981,
Unesco, p.19-20.
[3]Cf. J-P. FRAGNITRE, R. GIROD, Dictionnaire Suisse de politique sociale,
thème no4 politique de l’éducation, Lausanne, 2002, no du texte 332.
[4] Cf. Idem
[5] « La finalité de la politique est
la liberté » J. DEWEY, Freedom and
cultural, New york, promethus books, 1989, p.12.
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