mardi 22 novembre 2011

NTIC






Les NTIC vues du côté des sciences de l’éducation


Dans cet article, Jacques Wallet commence par montrer la difficulté qu’il y a, au niveau des sciences de l’éducation, à aborder la « question vive de la recherche en TIC » dans une démarche monolithique. Chaque discipline, en effet, ayant sa perspective propre. Aussi assiste-t-on, comme le montrent les multiples  réflexions issues des thèses et mémoires, à « l’émergence d’une approche multiréférencée ».

L’auteur fait également constater que le fait d’équiper suffisamment les établissements en informatique ne garantit pas pour autant l’usage optimum des NTIC en milieux éducatifs. Il fonde son argument sur des données prélevées aux Etats-Unis, pays hautement technologique, d’où pourtant il ressort que seuls deux enseignants sur dix utilisent de façon régulière l’ordinateur en classe. Le problème, selon lui, ne provient pas de la peur ou des résistances des enseignants à utiliser les NTIC. Le problème se situe plutôt ailleurs ; dans l’organisation pédagogique. En fait, c’est la structuration des cours en séquences très courtes de cinquante minutes qui fait problème : « l’utilisation du multimédia en classe ou en autoformation suppose l’élasticité ».

Wallet remarque que l’on prend de plus en plus de distance vis-à-vis des approches techno-centrée et ethno-centrée au profit de la « multi-référentiation, en situation d’usage pédagogique ». De plus, le débat sur les NTIC dépasse grandement le simple cadre scolaire. Ce débat est alimenté par des arguments de types culturels, économiques et pédagogiques. Ce qui est particulièrement remis en question c’est « le modèle de construction et de transmission du savoir » avec l’émergence de « formes nouvelles de collaboration interpersonnelles ». Cela invite à envisager autrement le travail en équipe, la collaboration et les relations interactives, sans oublier la recherche ainsi que l’actualisation des données qui peuvent permettre ainsi de créer des espaces de réflexion capables de transformer l’acte éducatif.

Pour arriver à mettre sur pied ce nouvel acte éducatif, Wallet présente un cadre méthodologique basé essentiellement sur trois approches : l’approche réflexive, l’approche inductive et  l’approche d’essai.

L’approche réflexive : elle permet de croiser et de critiquer les écrits portant sur un thème donné. Elle se déploie soit dans une perspective intégrationniste (les TIC améliorent l’enseignement sans changer la relation pédagogique), soit dans une perspective constructiviste qui interroge la relation pédagogique et la fonction de l’école.

L’approche inductive : elle part des faits aux lois ; d’où l’usage de l’observation des pratiques éducatives et des méthodologies propres aux sciences humaines.

L’approche d’essai : elle appelle à l’esprit d’innovation du chercheur capable  d’expérimenter, de produire et de proposer quelque chose de nouveau.

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