PSYCHOLOGIE DE L’APPRENTISSAGE
SUJET : Implication de l’expérimentation de Pavlov dans l’apprentissage humain.
La théorie behavioriste a été utilisée pour comprendre le phénomène de
l’acquisition des connaissances chez l’homme. Il s’agit d’une théorie dont les
racines pourraient être situées, selon Denis Alamargot dans son article
« L’acquisition des connaissances », dans la philosophie empiriste de
Descartes et Locke. Pour ces philosophes, l’homme nait comme une tabula rasa, sans connaissance aucune.
En ce sens, ce sont les expériences faites au courant de son existence qui sont
la source de l’acquisition et de l’évolution de son savoir. Cependant, la
question est de savoir : comment le behaviorisme a-t-il pu influencer
l’enseignement ? En d’autres termes, quelles sont les implications de la théorie
behavioriste dans le processus de l’enseignement ?
Pour répondre à notre préoccupation, il importe de relever que les travaux
les plus déterminants scientifiquement dans la mise en évidence d’une conception
behavioriste de l’acquisition des connaissances sont l’œuvre d’un physiologiste
russe, Ivan Pavlov. En effet, ce dernier en étudiant le conditionnement
classique, découvre que le reflexe salivaire pouvait être conditionné chez le
chien au point d’être suscité par le simple son d’un métronome. Pour cela, il
suffisait de présenter concomitamment et pendant un certain nombre de fois au
chien le son du métronome suivi de la poudre de viande pour voir l’animal, sous
l’effet du conditionnement, saliver au seul son du métronome.
A la suite de Pavlov, ce sera au tour de Skinner de parler du
conditionnement opérant qui n’est rien d’autre qu’un auto-conditionnement dont
la réussite réside essentiellement dans le jeu des renforcements positifs et
négatifs. Skinner va donc ainsi approfondir les lois de l’apprentissage de
Pavlov, notamment à travers la mise en évidence de la loi de l’exercice et
celle de l’effet. « Selon les principes du conditionnement opérant, tout
apprentissage ne peut s’établir que par des séries d’essais et d’erreurs qui,
seules, permettraient l’ajustement progressif d’une association entre un
stimulus et sa réponse adaptée ».
Aussi le behaviorisme permet-il de comprendre que la connaissance
s’acquiert par paliers successifs ; d’où ce qu’on appelle la théorie des
petites marches. C’est le renforcement positif ou négatif des réponses et
comportement attendus qui permet dans ce cas d’opérer le passage d’un niveau de
connaissance vers un autre.
Ainsi, il revient à l’enseignant de fragmenter son programme en unités
d’enseignement successives, dans lesquelles les difficultés vont des moins
importantes aux plus coriaces. Ceci permet à l’élève de maitriser l’ensemble du
cours, séquence après séquence. L’enseignant, pour atteindre l’objectif souhaité
pourrait faire intervenir, pour la réussite de ses élèves, des renforcements
positifs tels que les prix, félicitations et autres encouragements.
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