jeudi 10 novembre 2011

PSYCHOLOGIE




PSYCHOLOGIE DE L’APPRENTISSAGE

SUJET : Implication de l’expérimentation de Pavlov dans l’apprentissage humain.

La théorie behavioriste a été utilisée pour comprendre le phénomène de l’acquisition des connaissances chez l’homme. Il s’agit d’une théorie dont les racines pourraient être situées, selon Denis Alamargot dans son article « L’acquisition des connaissances », dans la philosophie empiriste de Descartes et Locke. Pour ces philosophes, l’homme nait comme une tabula rasa, sans connaissance aucune. En ce sens, ce sont les expériences faites au courant de son existence qui sont la source de l’acquisition et de l’évolution de son savoir. Cependant, la question est de savoir : comment le behaviorisme a-t-il pu influencer l’enseignement ? En d’autres termes, quelles sont les implications de la théorie behavioriste dans le processus de l’enseignement ?
Pour répondre à notre préoccupation, il importe de relever que les travaux les plus déterminants scientifiquement dans la mise en évidence d’une conception behavioriste de l’acquisition des connaissances sont l’œuvre d’un physiologiste russe, Ivan Pavlov. En effet, ce dernier en étudiant le conditionnement classique, découvre que le reflexe salivaire pouvait être conditionné chez le chien au point d’être suscité par le simple son d’un métronome. Pour cela, il suffisait de présenter concomitamment et pendant un certain nombre de fois au chien le son du métronome suivi de la poudre de viande pour voir l’animal, sous l’effet du conditionnement, saliver au seul son du métronome.
A la suite de Pavlov, ce sera au tour de Skinner de parler du conditionnement opérant qui n’est rien d’autre qu’un auto-conditionnement dont la réussite réside essentiellement dans le jeu des renforcements positifs et négatifs. Skinner va donc ainsi approfondir les lois de l’apprentissage de Pavlov, notamment à travers la mise en évidence de la loi de l’exercice et celle de l’effet. « Selon les principes du conditionnement opérant, tout apprentissage ne peut s’établir que par des séries d’essais et d’erreurs qui, seules, permettraient l’ajustement progressif d’une association entre un stimulus et sa réponse adaptée ».
Aussi le behaviorisme permet-il de comprendre que la connaissance s’acquiert par paliers successifs ; d’où ce qu’on appelle la théorie des petites marches. C’est le renforcement positif ou négatif des réponses et comportement attendus qui permet dans ce cas d’opérer le passage d’un niveau de connaissance vers un autre.
Ainsi, il revient à l’enseignant de fragmenter son programme en unités d’enseignement successives, dans lesquelles les difficultés vont des moins importantes aux plus coriaces. Ceci permet à l’élève de maitriser l’ensemble du cours, séquence après séquence. L’enseignant, pour atteindre l’objectif souhaité pourrait faire intervenir, pour la réussite de ses élèves, des renforcements positifs tels que les prix, félicitations et autres encouragements.
 Il est donc clair que l’enseignant devra proposer aux élèves des exercices progressifs et des conditionnements qui les amènent à aimer l’étude.

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