I.PRESENTATION
DE L’AUTEUR
Le
philosophe ebenezer Njoh- Mouellé est né
le 17 Septembre 1938 à, WOURI Bossoua, dans la région du Littoral au Cameroun. Spécialiste
de henri Bergson, il a été étudiant à la
Sorbone et a eu comme professeur entre autre le renommé Vladimir JANKELEVITCH,
qui a dirigé tous ses travaux académiques,
du diplôme d’Etude supérieur (DES) aux deux
thèses de doctorat, le 3ème cycle et le doctorat ancien
régime.
Professeur
à l’Université de Yaoundé , il a été pendant longtemps le chef de département
de l a philosophie de l’Ecole normale
supérieure de Yaoundé où il a enseigné dès Octobre 1981, avant de ce voir
confier de manière continue des responsabilités académiques et administratives
au sein de l’Institut Universitaire nationale : Directeur des études de l’Ecole normale supérieure (Octobre
168), Directeur de l’ENS, (Juillet 1972), secrétaire général de L’Université de
Yaoundé (Aout 1973), Directeur de l’ENS(Juillet 1981) et j’en passe . A partir
1987, il a mené des activités politique
et fut nommé conseiller du président de la république pour les affaires
culturelles et scientifiques. En 1997, il est élu député de l’Assemblée
nationale où il a mené une expérience de parlementaire de 1997à2002,
parallèlement avec un autre mandat de quatre
ans (1995-1999) en qualité de membre du Conseil Exécutif de l’UNESCO à Paris. Ce
mandat se termine par une élection en 1999 aux fonctions de vice –président du conseil,
pour le compte de l’Afrique. Il s’est rendu très rapidement célèbre par son
premier livre de la médiocrité à l’excellence en 1970, où il analyse les phénomènes
qui entravent le développement au Cameroun et les moyens d’y échapper à terme. La
popularité de son œuvre auprès des milieux lettrés a valu à Noh-Mouelle de se
voir proposé en 1990 une place de secrétariat général du rassemblement
Démocratique du Peuple Camerounais(RDPC). Ses pensées sont contenues de
nombreux travaux des recherches, des livres, des conférences, des articles de
journaux et de revues.
II.
APPROCHE DEFINITIONNELLE DU CONCEPT DE DEVELOPPEMENT
Avant
d’aborder le concept de développement chez Njoh – Mouellé, nous avons jugé
mieux d’expliciter ce que l’on entend généralement par ce mot. En effet, le
développement est un concept qui concerne tous les aspects possibles de la vie humaine,
qu’il s’agisse de la politique, de l’économie, de la culture, de l’alimentation,
du sport, de la religion, etc. D’une
part, c’est un concept dont l’idée exprime est périodiquement redéfinie selon
le temps et les époques. D’autre part, sa définition qui diffère suivant les auteurs,
s’avère nécessaire. C’est dans cette perspective que Christian Comeliau nous
fait comprendre que « si la notion
du développement interpelle par sa nouveauté historique, par le fait qu’elle
parait bien constituer une préoccupation spécifique de l’époque que nous vivons,
elle semble tellement évidente, pour ceux qui y recourent, qu’ils ne croient en
fournir aucune définition précise »[1]
Toutefois,
bien qu’il soit difficile d’accorder une définition précise au concept du développement, nous allons donner quelques
définitions des certains auteurs. Ainsi selon Odile CASTEL, « le développement est le processus par
le quel un pays est capable de connaitre une croissance durable, autonome et
convenablement répartie entre groupe sociaux et entre individu »[2].
Définissant le concept du développement dans une dimension sociale, F. Perroux
dit que « c’est le fait que les
hommes se nourrissent mieux, s’instruisent mieux, c’est donc l’évolution au
cours de la quelle les besoins fondamentaux de l’homme sont progressivement
satisfaits »[3]
Plus
loin, si nous prenons le concept du développement dans son origine, il est
définit par Odile CASTEL comme étant « un
processus par le quel une société, a un moment de son histoire, s’organise pour
une meilleure mobilisation et une meilleure utilisation des ressources et
forces dont elle dispose, en vue d’atteindre un état jugé meilleure par elle-même
conformément à ses aspirations et ses normes culturelles »[4].
Partant de ces définitions, le développement apparait non seulement comme une
philosophie d’action mais aussi comme un objet stratégique sur un certain
nombre d’idées fortes. Mais on ne saurait limiter le développement au seul niveau matériel, et « le grossissement qualitatif de ce qui
existe déjà »[5] .
De
cette manière le développement devrait
chercher à fournir un type d’homme que le philosophe Njoh-Moeullé
appelle « créateur,
consommateur par nécessité et jamais par essence »[6].
Sur ce, nous passons à un examen de la crise du développement de l’homme.
III.EXAMEN
DES CAUSES ET FACTEURS DE LA CRISE DU DEVELOPPEMENT DE L’HOMME
III.1.
Discours de la philosophie du développement
Dans
son ouvrage célèbre, De la médiocrité à l’excellence, Njoh-Mouellé développe
longuement un propos sur la philosophie du développement. Celle-ci traverse son
ouvrage de part en part. Ce qui fonde cette philosophie de développement selon lui, c’est l’éthique de l’excellence.
Dans la réflexion qu’il mène, notre philosophe établit une différence entre le
développement matériel et le développement moral ou spirituel. Cette différence
le conduira à distinguer le développement authentique du développement
problématique : « le
développement problématique qui appauvrit la substance humain, se vérifie à
partir d’une critériologie principalement
constituée de statique généralement dépourvues des sens humain »[7] .
Cela prouve que pour Njoh-Mouellé , les critères autres et indices (PNB ;
PIB , taux de croissance , rapport mondial sur le développement …) utilisés par
les organisations internationales , les économistes comme critères ou normes de
référence pour évaluer le développement des populations d’un pays sont
insuffisants et pas révélateurs pour traduire et avoir une perception du
développement de l’homme . Pour cela il affirme : « c’est un point de vue superfificielle
que celui qui se borner à juger du développement d’une société par l’aspect
quantitatifs des réalisations matérielles qui y sont effectuées. Il faut encore
regarder de près le rapport de l’homme à ces Réalisations. L’ignorance dont
celui-ci preuve est la marque d’une misère plus grande encore »[8].
Le développement tel que perçu par les
économistes, financiers et autres experts n’est pas authentique et est très
léger car il ne touche pas la question du développement dans sa profondeur.
Cette approche est également « défectueuse
parce qu’elle ne réfère pas l’économique à l’humain de telle sorte que le
développement et le sous-développement puissent être évalués par rapport à ce
repère éthique »[9].
Dépourvue de tout repère éthique et de toute référence humaine, le
développement lu sous le prisme économique avec ses quantificateurs est vide.
Il ne rend même pas visible l’horizon du développement authentique et réel. Le
vrai développement est celui qui considère l’homme, qui le place au centre et
qui a une signification pour celui-ci. Ses indices et ses grilles de perception
sont donc d’un autre ordre. L’évaluation du développement moral et spirituel
n’est possible qu’à partir des référentiels éthiques que sont par exemple, l
« confiance » et « l’hospitalité »[10].
C’est pourquoi Lucien Ayissi peut conclure en affirmant qu’il est question d’un
« développement dont l’homme est le
bout de la chaine téléologique »[11].
Il faut au vu de ce qui précède comprendre
que la crise du développement humain est due à cette indissociabilité de l’être
face à l’avoir. Ceci empêche l’homme d’affirmer la transcendance et la
préséance de l’être sur l’avoir. Ainsi, on prend communément le développement
comme une accumulation de biens matériels tout en ignorant que « tout enrichissement pris comme fin en
soi est au bout du compte, un appauvrissement ; appauvrissement de l’être
au profit de l’avoir, dilution de l’être dans l’avoir »[12].
La conception courante du développement est
aussi erronée car l’homme moderne pense que « pour se développer, il faut qu’il subordonne son être à la quête
effrénée de l’avoir. Dans une telle conception du développement, l’homme perd
alors de vue qu’en pérennant les biens matériels pour sa condition de
possibilité ontologique, il aliène son être en le rivant à l’avoir »[13].
Cette conception du développement est lacunaire car contre-productive ; Un
développement qui à l’avoir pour fin est hypothétique. Et pour l’illustrer,
Njoh-Mouellé estime qu’on peut être démuni et diminué dans son être alors qu’on
roule sur l’or. Avec cette conception, le moyen est pris pour la fin. Ce qui
est dangereux, car l’avoir ne saurait être la norme du développement.
Finalement, nous pouvons dire que le
développement humain est en crise parce que la conception économique du
développement ignore et fait abstraction de la référence éthique. Alors le
sous-développement de l’homme est compris seulement à partir de sa
paupérisation matérielle. C’est pourquoi Njoh-Mouellé martèle sr le fait que « le développement de l’homme est moins lié au
matériel qu’aux facteurs éthiques »[14].
III.2- Analyses des causes de la
crise du développement.
Njoh-Mouellé n’indexe pas l’avoir comme
agent et source du sous-développement humain. Il ne nous convie pas non plus à
la pauvreté. Il veut nous mettre en garde en affirmant que « l’accumulation des biens matériels n’est pas
une fin mais un moyen pour l’humanisation de l’homme »[15].
L’accumulation des biens matériels ne garantit pas le développement moral et
spirituel de l’homme. En revanche l’avoir minimum assure l’épanouissement de
celui-ci. Pour Njoh-Mouellé, l’homme accomplit et réalise son humanité s’il
évite que l’enrichissement devienne l’occasion de l’appauvrissement de son être
car : « ce qui importe dans
tout processus d’enrichissement comme dans tout processus de transformation du
monde c’est la réalisation du soi »[16].
C’est pourquoi il dénonce le monstre froid d’est la mondialisation. Elle
opprime l’homme, l’écrase et le dépersonnalise. Pour y remédier, il faudrait en
plus de sa teinture économique, lui donner une coloration humaine sinon
l’humanité est sacrifiée au bénéfice de la rentabilité.
Par ailleurs, nous pouvons dénoncer comme
autre facteur de la crise du développement de l’homme « tout ce qui, comme la « misère
subjective » et la « misère objective », fait peser une lourde
hypothèque sur l’aspiration de l’homme à la liberté et à la créativité »[17].
La rupture dramatique que la fortune suscite entre mon moi actuel et ses
aspirations légitimes est la première forme de misère. Cette forme est « la plus aiguë de la misère car elle fait le
déchirement de l’aspiration jamais satisfaite ou imparfaitement
satisfaite »[18] ,
dès lors que la tension de l’être à la dignité est étouffée par les nécessités
de l’histoire ou aliénée par les attaques néfastes de la fortune.
L’autre forme de misère qui a pour
noms : « ignorance,
superstition, analphabétisme »[19]
est très évidente pour définir la crise du développement humain. C’est la
misère des caverneux qui prennent des ombres pour des réalités. Njoh-Mouellé la
considère comme la véritable misère parce qu’elle « maintient ou ravale l’homme à l’état de sous humanité par l’aliénation
et le défaut de liberté qu’elle entraine »[20] .
Bref, « la misère subjective et la misère objective représentent des
limitations absolues à la libre expression de l’homme sous-développé »[21].
En plus de ces deux formes des misères,
Njoh-Mouellé identifie aussi la médiocrité comme facteur de la crise de
l’homme. La médiocrité s’entend comme cette normalité confondante dans laquelle
l’homme sous-développé vit, contraint qu’il est, sous la pression de la
conformité sociale, de couler sa personnalité dans le moule uniformisateur d’un
« on » tout à fait inauthentique, mais qui n’est pas moins déterminant
par rapport au jugement et à l’agir de soi[22].
L’homme médiocre préfère fondre sa personnalité dans l’anonymat de la masse
puisque celle-ci lui offre les privilèges que la société réserve à ceux qui par
conformisme n’interrogent pas ses principes. Fondu et confondu dans la masse,
l’homme médiocre ne distingue plus son moi individuel avec le moi collectif et
ne discerne plus par son propre jugement le bien du mal, le vrai du faux, le
beau du laid, le juste de l’injuste[23]. L’homme médiocre est incapable d’imprimer le
sceau de sa personnalité sur le temps et l’histoire. « Son moi
fondamental » se cache derrière le « moi conventionnel » car sa
manière de penser et sa façon d’agir sont déterminées par la routine, le
conformisme, le snobisme et la répétitivité. Il n’a plus ni personnalité ni
identité.
La médiocrité loin d’être un simple
dédoublement est aussi et surtout une errance culturelle de cette
dépersonnalisation de ceux dont l’identité est faussée, truquée, trafiquée et
tronquée. C’est le cas de certains de nos intellectuels qui par complexe
d’infériorité miment, imitent et singent le Blanc[24].
Nous le voyons donc, tous ces facteurs que
nous venons d’analyser sont la cause du sous-développement de l’homme. Pour y
remédier, le philosophe nous propose et nous suggère l’éthique de l’excellence.
IV- CORRECTION DU
SOUS-DEVELOPPEMENT DE L’HOMME
IV-1- La dialectique de l’être et
de l’avoir
La
modernité a détourné l’attention des hommes en leur faisant voir le
sous-développement exclusivement en terme de privations. L’homme est ainsi
défini par rapport à son avoir et non par rapport à l’être qui est pourtant son
essence véritable. « Le
véritable sous développement est celui de l’être en tant que tel. Un être
sous-développé n’est pas un être qui n’a pas ceci, qui n’a pas cela, qui manque
de ceci, qui est privé de cela…, un être sous-développé est d’abord un être en
quelque sorte atrophié. ».[25]
Etre atrophié c’est vivre dans l’ignorance, la superstition, la crainte des
puissances terrifiante que l’on attribue à un univers déifié, la résignation
qui voudrait que l’on se laisse faire par l’histoire au lieu de la faire. Le
bonheur que l’on pense atteindre dans une société d’abondance n’est qu’un signe
caractéristique de la médiocrité. Njoh-Mouellé ne veut surtout pas signifier
que l’avoir que l’avoir n’a aucune importance dans l’entreprise
d’épanouissement de l’homme, mais montrer que c’est de l’accessoire par rapport
à l’essentiel qu’est l’être, car « ce
n’est pas l’être qui doit être subordonné à l’avoir mais exactement le
contraire »[26].
C’est ainsi que notre auteur assigne au développement une double
fonction : « promouvoir
l’excellence de l’homme en réduisant la médiocrité et fournir en permanence à
l’excellence ainsi promue les conditions chaque fois nécessaires à sa
réaffirmation »[27].
IV-2- Le maximum d’être homme ou
l’excellence
L’homme recherché par notre auteur,
l’homme excellent ou l’homme de l’avenir, le seul que le développement doit
consister à promouvoir, présente quelques caractéristiques principales qui
sont : l’aptitude à la liberté, l’initiative créatrice, la responsabilité
et l’activité incessante.
Par liberté, Njoh-Mouellé entend
l’affranchissement de l’homme des liens de l’esclavage qui lui viennent de la
société dans laquelle il vit et de sa nature. La société en effet veut à tout
instant maintenir ses membres dans une vision unique de l’existence. Par divers
moyens, elle cherche à uniformiser les pensées et les actions des hommes,
veillant à ce que personne ne fasse autrement. Il en est de même de notre
nature, laquelle a tendance à nous maintenir dans des déterminations rigides et irréductibles, déterminations qui peuvent être d’ordre biologique,
physiologique, psychologique ou, d’une manière générale, d’ordre culturel.
L’homme excellent doit donc se donner pour tâche de se libérer de tout ce
conditionnement pour se livrer à l’activité de transformation du réel encore
appelée activité créatrice.
La
créativité relève du domaine de l’art. « L’artiste est celui qui reste dans le mouvement créateur de la vie »[28]
Par la sensibilité à la beauté des harmonies à créer, il enrichit l’intériorité
d’une richesse que ne saurait lui procurer les biens matériels. L’art véritable
est étroitement lié à la vie concrète. Il est régénération ou rénovation
et brise le cercle de l’auto-répétition aliénatrice. La disponibilité au
renouvellement est donc ou doit être la marque distinctive de l’homme au
maximum d’être. C’est pourquoi, écrit notre auteur, « à la formation scientifique de l’homme de l’Afrique moderne, il faudra
par conséquent associer une solide éducation artistique si on tient à éditer la
fabrication de marionnettes et de robots humains »[29].
Le savoir proverbial qui est une fermeture sur soi et don l’Afrique est passée
maître doit ainsi être remplacé par le savoir scientifique qui est créativité
permanente, car « la
proverbialisassions de tout savoir est un danger pour le progrès et pour le
développement »[30].
L’homme excellent, l’homme créateur, est un héros (tel le héros bergsonien),
celui qui réveille la vie, un révolutionnaire. « C’est un homme résolument engagé dans le processus de la
libération. Une double libération de soi-même et des autres »[31].
Par son action, il oriente l’histoire bien plus qu’il ne laisse orienter par
elle. Ses initiatives novatrices engagent le sort de ses semblables ; pour
cette raison, il est impératif qu’il réponde à deux exigences
fondamentales : « l’exigence de
responsabilité vis-à-vis de tous les humains et, corollairement, l’exigence de
connaissance de ce qui est bien pour tous les humains »[32].
Les valeurs pratiques qu’il est appelé à créer doivent se donner comme modèles.
Une forte lourde responsabilité pèse donc sur lui, car une moindre erreur de sa
part pourrait être fatale pour ses tous et l’ignorance ou une connaissance approximative
ne sauraient le caractériser.
Contrairement à la mentalité
sous-développée qui pense que le bonheur est un état définitivement constitué,
Njoh-Mouellé montre que l’excellence est une quête permanente. « L’excellence n’est excellence qu’aussi longtemps
qu’elle se réaffirme tous les jours à travers ses œuvres. Il en est à peu près
comme la foi dont parlent les évangiles. La foi n’est pas une chose qu’on
acquiert une fois pour toute et qu’on pourrait conserver en sécurité dans un
coffre quelconque. Elle se prouve de nouveau tous les jours à travers les
œuvres. Cela est vrai de l’humanité de l’homme »[33].
L’homme au maximum d’être est donc dans une activité incessante. L’excellence
ne saurait avoir un terme. Un homme excellent qui cessent de produit ou de
créer sous prétexte qu’il atteint son objectif sombre automatiquement dans la
médiocrité.
IV- 3- L’éducation
En écrivant : « Un jour viendra où l’on n’aura plus qu’une
pensée : l’éducation »[34],
Nietzche démontrait par là qu’il avait bien compris que l’éducation est le
véritable moteur du développement. Une société qui veut généraliser
l’excellence doit former sa jeunesse à développer « le sens critique, le sens des responsabilités, le goût de la création
artistique et l’amour de la liberté »[35].
L’éducation aura donc pour tâche de stimuler l’excellence en l’homme, car pour
notre auteur, « tout homme est
capable d’excellence »[36].
Il suffit juste de le placer dans des conditions tel qu’il se sente obligé de
se surpasser. L’éducation dont il s’agit ici ne doit pas être comprise
sous « l’unique forme de l’instruction ni dans la situation éducationnelle
traditionnelle de maître-élève. C’est une éducation plus large, comportant une
grande zone diffuse favorable dans laquelle baigne l’homme »[37].
[1]
C.COMELIAU, Mythe et espoir du tiers-mondiste, Harmattan, paris, 1986, p.15
[2]
O. CASTEL, cité par Mohamed Youssoufou Saliou, « L’Afrique doit-elle avoir
peut de la mondialisation » dans jeune Afrique Economique, n°275, du
16 au 29 Novembre, 1988, p.61
[3]
Idem
[4]
Idem
[5]Jean-
Marie Albert, cité par Kabou Axelle, Et
si l’Afrique refusait le développement ? Harmattan, paris, 1991, p.22
Lucien ayissi,
philosophe du développement et Ethique de l’excellence chez Njoh-Mouellé, dans,
philosophes du Cameroun, Puy, Yaoundé, 2006, pp.79-105.
[6]
Ebézére Njoh-Mouellé, de la médiocrité a l’excellence, clé, Yaounde, 1998, p.8
[7]
Lucien ayissi, philosophe du développement et Ethique de l’excellence chez
Njoh-Mouellé, dans, philosophes du Cameroun, Puy, Yaoundé, 2006, pp.79-105.
[8] Ebénézer Njoh-Mouellé, De la
médiocrité à l’excellence. Essai sur la signification humaine du développement,
suivie de Développement la richesse humaine, 2ème Edition,
Mont-Cameroun, Yaoundé, 1988, p.20.
[9] Lucien Ayissi, op.cit., p.88.
[10] Ebénézer Njoh-Mouellé, op.cit.,
p.3.
[11] Lucien Ayissi, op.cit., p.88.
[12] Ebénézer Njoh-Mouellé,
op.cit.,p.11.
[13] Lucien Ayissi, op.cit., p.89.
[14] Idem.
[15] Ebénézer Njoh-Mouellé, op.cit.,
p.12.
[16] Idem.
[17] Lucien Ayissi, op.cit., p.91.
[18] Ebénézer Njoh-Mouellé, op.cit.,
p.18.
[19] Ibid, p.19.
[20] Idem.
[21] Idem.
[22] Cf. Lucien Ayissi, op.cit.,
p.91.
[23] Cf. Ebénézer Njoh-Mouellé,
op.cit., p.25.
[24]
Cf. Ibid. p.23.
[25] Ibid. p. 69.
[26] Idem.
[27] Ibid. p.173.
[28] Ibid. p.143.
[29]
Ibid. p.151.
[30]
Ebénézer Njoh Mouellé, Jalons II. L’africanisme aujourd’hui, éd. Clé, Yaoundé,
1975, p.51.
[31]
Ebénézer Njoh Mouellé,op. cit., p.154.
[32]
Ibid., p.159.
[33]
Ibid., p.173
[34]
Nietzsche cité par Njoh Mouellé, Ibid.,
p.165.
[35] Ibid., p.165.
[36] Ibid., p.167.
[37] Ibid., p.165.
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